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BIR-3 JAMA barrière infrarouge

 


BIR-3

la barrière infrarouge de JAMA PHOTO NATURE

Je connais Marc Jardel depuis plusieurs décennies et pourtant on ne s'est jamais rencontré !


Première partie : la théorie.


le fonctionnement est simple, un boitier alimenté par une pile 9v émet un rayon infrarouge qui est capté par un... récepteur alimenté lui, par 4 piles AA (1,5v) se récepteur a pour fonction de déclencher le reflex auquel il est relié par un câble une fois la photo prise le tout est réarmé pour la détection suivante !
Le rayon est... en infrarouge donc invisible à l'œil humain.
Cet appareil, bien conçu, est l'outils indispensable pour produire des photos d'animaux volants de nuit, exemple typique les Chiroptères, mais pas seulement !


Dans le principe : un sujet approche plus ou moins en ligne droite et à vitesse constante qu'il soit volant ou au sol cela importe peu.
En passant entre l'émetteur et le récepteur il va couper le faisceau (interrompre le rayon infrarouge) le récepteur ne recevant plus le rayon infrarouge provoque le déclenchement de l'appareil photo.
 simple et beaucoup plus rapide que l'homme même avec des reflexes exceptionnels, il existe plusieurs modes de fonctionnement nous verrons cela en détail plus loin.
Les inconvénients... le premier est que le sujet doit se déplacer selon un axe fixe et à vitesse constante, si le sujet dévie de son axe de progression ou s'il accélère entre son passage dans le rayon IR et le plan de netteté préréglé sur l'appareil le sujet sera hors champ ou flou.
Il en va de même s'il accélère, s'il ralenti ou dévie de son axe de progression le sujet sera flou sur la photo puisqu'il risque alors d'être hors plan de netteté.

Voici comment se présente les deux boitiers de JAMA BIR-3
De gauche à droite le câble de liaison au reflex bien entendu celui-ci doit être compatible avec votre boitier photo, l'émetteur et enfin le récepteur.

Avertissement :

Cet article s'adresse à ceux qui ont déjà des notions théoriques en photo, je ne vais pas expliquer ici la profondeur de champ, ce qu'est le temps de pose et encore moins comment calculer le nombre guide total de trois flashs, ni même ce qu'est le champ cadré !

Par exemple comme pour toute photo il faut tenir compte de la lumière ambiante (là on ne peut pas changer grand chose !) de la sensibilité, de l'ouverture, du temp de pose, de la présence de flash, en jonglant entre ces paramètres on peut obtenir des clichés acceptables.
Mon conseil : commencez en lumière continue (lumière ambiante) et ensuite ou de nuit tentez avec la lumière ponctuelle (flash)






Le câble ici pour NIKON pro type D1, D2, D3, etc. chez JAMA il existe aussi un câble USB pour reflex semi-pro, le câble présenté ici est équipé d'un coté d'une fiche JACK 3,5mm et de l'autre d'une fiche spécifique multibroches propre aux reflex NIKON haut de gamme..






Les faces des deux boitiers à gauche l'émetteur à droite le récepteur.
Sur l'émetteur le rectangle rouge est la partie émission infrarouge.






L'autre face des boitiers toujours à gauche l'émetteur, à droite le récepteur avec le "capteur" et la diode de confirmation.






Le flanc sur l'émetteur (à gauche) le petit bouton règle la "largeur" du faisceau, petit point = faisceau étroit, gros point = faisceau large !
Sur le récepteur (à droite) nous voyons l'entrée pour une alimentation externe type batterie de centrale d'alarme 12v






L'autre face à gauche l'émetteur avec son interrupteur général (ON/OFF) et l'entrée pour alimentation externe (JACK 3,5) à droite le boitier récepteur le gros bouton est le réglage de retard, celui-ci va ajuster le délais entre la détection et le déclenchement du reflex cette fonction est utilisée dans certains modes.




Ci-dessous le premier test théorique de la BIR-3




N'oublions pas que, à l'allumage, le clignotement de la diode rouge en façade du récepteur indique le mode dans lequel se trouve ce récepteur !
1 clignotement = mode 1 soit prise de vue général c a d un déclenchement photo, un déclenchement flash, un déclenchement par relais selon ce qui est connecté au récepteur !
5 clignotements de la diode = mode 5...
10 clignotements de la diode = mode 10 etc.


Conclusion il faut être précis dans le cadrage et le point afin d'obtenir un cliché correct et utilisable.

voici quelques exemples de photos réalisées avec la BIR-3 de JAMA avec le NIKON D-3 et 300mm sur trépied sous lumière ambiante.



Mésange bleue.



Etourneau sansonnet




C'est donc bien l'oiseau lui-même qui déclenche la prise de vue !
ce système est infiniment plus rapide que la main de l'homme.



Deuxième partie : sur le terrain !


Premier constat le D-3 étant particulièrement bruyant ! émettant de très sonores CLAC, CLAC !!!
les mésanges s'habituent rapidement à sortir de la mangeoire par l'arrière et ne passent plus dans le faisceau ce qui confirme que l'animal a une excellente et rapide perception de son environnement !
Voici le montage, de gauche à droite l'émetteur, la mangeoire, le récepteur.





L'émetteur sur un trépied.


Le récepteur sur un autre trépied.


Entre les deux boitiers de la BIR-3... la mangeoire.



Il faut faire très attention au cadrage mais aussi à la profondeur de champs !
sinon une partie du sujet sera floue.



avec un flash on peut aisément corriger un contre-jour, déboucher une ombre, figer un mouvement.

Ce matériel ne gêne absolument pas les animaux, en tous cas pas le Rougegorge !
Pour d'évidentes raisons d'autonomie l'émetteur et le récepteur sont alimentés en courant par des batteries type centrale d'alarme 12volts 7 ampères heures voir photo ci-dessous !



Sur la batterie !




Sur le récepteur infrarouge...




et sur l'émetteur je regarde bien dans les yeux le photog. planqué dans sa cabane à surveiller tout son petit matos et qui croit que j'le vois pas !



Etourneau sansonnet.

Il faut vous attendre, au moins au début, à un taux de déchets conséquent, défaut de cadrage, mal exposé, flou, attitude inappropriée du sujet ! etc.


Plus économique que les piles la batterie ! ici des batteries de centrale d'alarme 12v 7 ah amplement suffisantes on devrait même pouvoir alimenter l'émetteur et le récepteur sur une seule batterie ! MAIS à ce moment on rencontrerait forcément des problèmes du à la longueur de câbles selon l'écartement des émetteur et récepteur.


une batterie type centrale d'alarme ici protégée du froid et de l'humidité dans une pochette.

Quelques exemples :


Attitude inappropriée du sujet qui... "tourne le cul" !


Attitude figée... effet statue ! renforcé par l'éclair du flash.



Effet incorrecte de la lumière trop artérielle ! utilisation des flashs.



Sujet trop petit dans le cadre, la mésange est littéralement noyée dans l'image !


Le sujet à tourné la tête sans doute pour observer la nourriture et la photo est inutilisable.



Troisième partie : les réglages.

Sur la BIR-3 il y a quantités de réglages disponibles, grâce à un bouton rotatif cranté avec des repères chiffrés de 0 à 16 et sert en corrélation avec les 4 prises Jack à gauche du bouton :
mode 1 déclenchement simple sur la sortie reflex, sortie flash, et sortie relais, selon ce qui y est connecté.
mode 2 relevage du miroir du reflex toute les 30 secondes et déclenchement en cas de rupture du faisceau.
mode 3 réactivation du flash toute les 90secondes (1 minutes 30) et déclenchement en cas de rupture du faisceau.

Revue de détails

Ici je vais développer précisément les réglages et possibilités de la BIR-3 et des matériels qui lui sont relié (ceci dépend bien entendu de la lumière disponible et de la sensibilité !) et uniquement pour mon matériel à savoir : NIKON D-3 
Les différents objectifs utilisés pour les tests :105mm, 300mm, 400mm
Les flashs SB-15, SB600, AZ-3600

1 mode simple sur le reflex en mode A ouverture f/8 pose 1/1500 lumière ambiante.




2 mode relevage miroir  mode M f/11 pose 1/250 avec 3 flashs connectés sur le reflex. 





2 mode relevage miroir  mode M f/16 pose 1/250 avec 3 flashs SB-15 connectés sur le reflex.




Le pour :

1 Déclenchement automatisé dès que le sujet traverse (coupe !) le faisceau infrarouge 3 sorties en simultané : une pour boitier, une pour flash, une par relais (la 4eme nommée BIR X ne sert que si l'on utilise une 2eme barrière perpendiculaire ou parallèle ainsi les déclenchements ne se font que si le sujet passe très précisément au croisement des deux faisceaux si les barrières sont en croix X et si la deuxième barrière confirme la première si elles sont implantées en parallèle ! système très bien pensé et beaucoup plus précis (limite les déchets)

Le contre :

1 Le bouton de sélection des modes est trop petit pour mes gros doigts, le cran repère de réglage qui vient en regard des chiffres est difficile à lire, heureusement JAMA à prévu une diode en façade qui confirme le réglage (rappel : le nombre de clignotements indique le mode de la BIR-3 
soit 1 clignotement = mode 1, 2 clignotements = mode 2, etc. )
2 les boitiers sont avantageusement alimentés par des batteries 12volts qui permettent des mois d'utilisation avant recharge, système bien plus économique que des piles !
3 les fiches JACK sont fragiles après une semaine d'utilisation j'ai déjà arraché les fils !!! heureusement j'ai des fiches de remplacement et j'ai réparé aussitôt avec l'assistance par mail de Marc (le créateur et patron de JAMA) il est toujours disponible pour un dépannage à distance, ici un samedi il était encore au boulot pour me "sauver" !
petit parenthèse :
si comme moi vous voulez ressouder les fils du jack de votre BIR-3 pour une modification ou une réparation...
à gauche couleurs des fils du câble JAMA pour NIKON pro. à droite les point du Jack 3,5 source JAMA (l'inventeur lui même)
le fil rouge = masse (grosse pate du Jack)
le fil jaune = déclenchement (ring ou bague)
le fil blanc = autofocus (pointe)
soyez prudent avec les auteurs de livres et autres tutos sur le net qui sont parfois (souvent !) erronés, 

voir également l'excellent livre de Eric Médard en page 30 et 31 de son livre :
Le piégeage photographique

il est précisé :
le fil rose = déclenchement
le fil jaune = masse
le fil blanc = autofocus
en d'autres termes il s'agit là des couleurs des fils NIKON ATTENTION donc de ne pas amalgamer avec les couleurs JAMA !
autre point d'attention en page 31 le fil rose devient purple mais garde la même fonction de déclenchement, parce que NIKON utilise parfois des câbles différents d'une série à l'autre soyez toujours très attentif avant d'opérer !


Autre configuration :

le matériel est rapproché afin de "planquer" l'appareil photo dans un observatoire dit "raz du sol"
beaucoup plus discret pour les passant de la rue derrière le jardin ! sauf pour les flashes tout le système visible sur la photo ci-dessus est à demi caché par la végétation.
l'émetteur infrarouge et son récepteur sont alignés sur un nouvel axe, ainsi le pic venant souvent de la gauche sera vu de profile lorsqu'il s'attaque à la noix, ce sera lui qui déclenchera la prise de vue, automatiquement !





l'émetteur alimenter par une batterie de centrale d'alarme 12v.



le reflex est installé dans l'observatoire avec son objectif le tout sur trépied GITZO G1412 et tête pendulaire WIMBERLEY WH-200 série II.



le reflex "insonorisé" avec le 400mm f2.8 AF-S NIKKOR G VR












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