Lorsque je faisais des sorties découverte de la Nature les principales demandes des participants étaient comment faire la distinction entre le mâle et la femelle (sous-entendu... d'une même espèce) voici un petit article qui va vous aider en ce sens !
ci-après les mâles sont à gauche et les femelles à droite ceci afin de faciliter la lecture, bonne visite.
Alors mâle ou femelle ?
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Voici par exemple un mâle de Mésange charbonnière Parus major (Linnaeus, 1758)
On distingue nettement le trait noir bien marqué barrant la poitrine et surmonté d’un triangle, noir également à la gorge (bavette !)
On distingue nettement le trait noir bien marqué barrant la poitrine et surmonté d’un triangle, noir également à la gorge (bavette !)
Mésange charbonnière femelle |
Chez la femelle le trait noir est moins large, moins marqué, moins rectiligne, en même temps que la bavette qui est souvent moins importante chez cette dernière que chez le mâle de la même espèce.
Dans l’avifaune (les oiseaux) les mâles sont fréquemment plus colorés que les femelles en effet les mâles qui sont par nature « reproducteur » doivent attirer les femelles par la vue (plumage coloré, parade nuptiale) et par l’ouïe (le chant) tandis que les femelles qui ont à charge la couvaison doivent être plus « discrètes » afin d’éviter d’être trop facilement repérées par les prédateurs, quelques exceptions existent toutefois, exemple : la Rynchée peinte Rostratula bhengalensis (Linnaeus, 1758) qui est, parmi les Limicoles, un oiseaux dont la femelle, plus colorée que le mâle, attire sont partenaire par son plumage et par le chant (comme le fait un mâle d’une autre espèce) tandis que c'est le mâle R. peinte qui se charge de la couvaison et élève les jeunes, mais cela reste une exception !
toujours pareil chez une espèce très connue le Merle noir Turdus merula (Linnaeus, 1758)
Il faut savoir que dans la Nature (en général et en Zoologie en particulier !) le noir est une couleur !
Merle noir mâle
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Merle noir femelle
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Faisan de colchide Phasianus colchicus (Linnaeus, 1758) cet animal très expressif montre un plumage très coloré chez le mâle tandis que la femelle est infiniment plus terne à tel point que dans les prairies, les herbages elle devient difficile à repérer.
ci dessous à gauche un Cygne tuberculé Cygnus olor (Gmelin, 1789) mâle adulte dont le tubercule est très proéminent à droite la femelle dont le tubercule, nettement plus petit, est facilement comparable à celui du m. !
(le tubercule est l'appendice noir, très en relief entre le dessus du bec et le front, entre les yeux, chez le m. il est fréquemment en contact avec les narines, chez la fem. il ne touche jamais celles-ci !)
Cygne tuberculé mâle |
Cygne tuberculé femelle |
Canard colvert Anas platyrhynchos (Linnaeus, 1758) est un représentant de l'Avifaune aquatique (les oiseaux d'eau)
le mâle a la tête et le cou vert bouteille la femelle encore une fois plus terne toujours pour la même raison.
Canard colvert mâle |
Canard colvert femelle |
Pic vert Picus viridis (Linnaeus, 1758) dont l'ancien nom était "pivert" (souvenez vous du film avec l'acteur De Funes !) le mâle possède une marque (appelée moustache !) rouge entourée de noir sous l’œil tandis que chez la femelle cette tache est uniquement noire.
Pic vert mâle |
Pic vert femelle |
Point important, chez l'oiseau les organes de reproduction ne sont actif que pendant la période de reproduction et pour la femelle uniquement l'ovaire gauche le droit restant atrophié n'est pas utilisé pour la fécondation, ensuite les organes du mâle comme de la femelle se collapsent comme montré dans le dessin ci-dessous extrait de l'excellent livre :
Les Oiseaux de l'ouest Africain (p. 16)
Par P. L. Dekeyser et J. H. Derivot édition I. F. A. N. Dakkar 1966
Pour les mammifères la distinction est, peut être, plus évident car plus ostensibles il s’agit par exemple, des bois du mâle Chevreuil commun Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758) comme ici
Chevreuil commun mâle |
Chevreuil commun femelle la chevrette |
Chez la femelle les bois sont absents, même à distance la différence est clairement visible, mais les bois des mâles tombent chaque année, ce qui rend la différentiation plus difficile durant cette période.
Parfois, le moyen de distinguer le m. de la fem. se fait par l’observation direct et visuel de détails, ainsi chez le Lézard des murailles Podarcis muralis par la présence de taches bleues sur les flancs, taches que n'a donc pas la femelle, en réalité il s’agit d’écailles (grosses écailles ventrales situées au flanc et entre les pattes antérieurs et postérieurs) écailles qui sont colorées de bleu turquoise
La Sylvaine Ochmodes venatus m. présence d'une tache transverse noire, sur le dessus de l'aile antérieur.
© Copyright 2010 François Peintre tous droits réservés pour tous les pays.
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